Je ressucite. Tu me rends la vie. Tu me pardonnes. Tu bois mon sang. Je m'éveille, à tes côtés, comme avant. Tu es là et tu me regardes, un sourire aux lèvres, tu m'embrasses, me cajole. C'est moi qui te pardonne. De m'avoir tué. Alors, on est de nouveau là, côte à côte, réels. Vivants. On boit du café. Je porte tes vêtements, je fais partie de toi et tu fais partie de moi. Nous nous sommes unis, à la vie, à la mort. Rien n'est normal. Tout va bien. J'attends que le soir arrive, comme toutes les nuits, mon déclin ; Les ténèbres arrivent si vite, à chaque fois, l'angoisse me monte à la tête. Mais tu es là, Ta chaleur n'enivre, tu me mènes vers mon sort, Tu diriges mon destin, parce que je t'ai donné ma vie. Tu serres un peu plus ce qui t'appartient, tu me goûtes Tu verses ton parfum, ta sueur, tes liquides sur moi Mes entrailles te veulent, Sans honte ni honneur ni fierté Mon souhait est ma destruction Et tu le sais très bien Tes mains me parcourent, me griffent, Me sens, me désole Tu me dis que tu m'aimes Que tu m'aimes en rouge Alors tu m'empoignes tu me déshabilles, Tu fais parcourir ta nouvelle lame sur mon corps, tu me scarifies Tu me marques à vie Tu me laisses couler offrant ma vulnérabilité de mes veines En guise de cadeau, je te montre mes dents De ton pouce tu entres dans ma bouche Tu me parcoures, je te sens Tu fais claquer mes dents, tu me veux plus vulnérable Encore La lame tranche mes sens je crie Le sang coule encore plus Tâchant les draps d'une fière couleur Ton corps chaud entre en fusion Je me laisse couler Je te sens proche Et si loin en même temps Alors tu approches ton visage du mien Et je sens ton souffle bestial près de mon oreille Tu grognes et mon sang s'excite dans mes veines Je sens ton coeur frapper contre ma poitrine Tu glisses ton visage dans mon cou tu grognes alors plus fort Mes poils s'hérissent Soudainement j'ai peur Mon corps se refroidit Je deviens raide et tu le remarques Alors tu recules Tu me contemples Je ne comprends pas Tu es gentil Mon corps n'est pas un temple Je me lève d'un coup et m'abat sur lui Je le frappe de toutes mes forces Et il me renverse, me claque me bat me maintient au sol, m'écrases la tête au sol Aboie des grognements de rage Je sais que dans tes yeux c'est ainsi que tu me veux Soumis par ta force J'aime ça J'aime quand tu me maîtrises Tu m'attrapes au cou Et ton regard devient sombre Tu ne rigoles pas Ton front cogne le mien Tu me cognes plus fort Je sens mes tempes qui perdent le contrôle une seconde Tu serres tes membres, Ma gorge est coupé de tout oxygène J'ai honte de l'expression de détresse que je te montre Ton visage est de marbre et tu inclines ta tête, confiant La pression me monte au cerveau Je me perds petit à petit Le tunnel de la mort s'ouvre à moi Alors tu me retournes, me frappe au mur Je reprends mes esprits, je tousse Tu souris
Et tu me dis que le rouge me va bien.