BIRD'S NEST

Récit de 4 frères
english version

La famille Birds :

• Mésange Bleue




Chapitre 1 : La maison isolée

Dans un village situé au bord d'une forêt, autour de la métropole bruyante, se trouvait une maison isolée dont l'effleurement des branchages bercés par le vent tapotait les fenêtres hautes d'un salon.
La forêt et sa poésie protégeait cette demeure, où vivaient quatres esprits. La maison offrait un toit à une famille de frères, qui se partageaient l'espace selon leurs besoins, leurs occupations et distractions. Un portique en bois usé, au bout du chemin sinueux de terre, derrière la barrière dont le loquet était cassé depuis des années, abritait quelques escargots vides et des toiles d'araignées. Derrière cette porte, l'entrée de la maison exposait d'inommbrables chaussures et vestes, ordonnés dans la poussière. Le sol était couverts de tapis et menait vers un salon aux fauteuils bordeaux et ocres, entouré de biliothèques et étagères, pleines de livres, d'objets curieux, de paniers, de boîtes d'encens, de pierres et plumes posés ça et là, de tableaux inachevés, des pots pleins de pinceaux, un crayon posé sur le bord de la table basse était presque sur le point de tomber au sol.
Au bord de la fenêtre, un garçon aux longs cheveux noirs nettoyait des pots de plantes et replaçait à la lumière du soleil les plantes qui semblaient en avoir besoin. À coté de lui, assit sur un tabouret couvert d'un tissu au motif de printemps, un autre jeune garçon avec un chapeau de paille et des mèches bleues qui dépassait riait à côté de lui. Un chat fila entre les pattes de sa chaise et entra sans permission dans la maison, se mit à monter les escaliers à toute vitesse, traversa le couloir et se jeta entre la fente de la porte du bureau entrouvert et se cacha sous le lit de Crow.

C. était assis à son bureau, rédigeait son rapport de travail. Son environnement était absolument impeccable et rangé, un verre d'eau posé près de son ordinateur, un sac à dos accroché au porte-manteau à gauche de la porte. Une chemise blanche sèchait sur un cintre à la fenêtre.
Quand son petit frère entra avec fracas :
- " Désolé, y a un chat qui est entré ! "
Le garçon au cheveux bleus, aux chaussettes mouillées et haletant fut déstabilisé par le regard de son frère qui semblait l'incendier d'abjection " Qui t'a permis d'entrer ? "


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Chapitre 2 : Le Cycle de la vie.

À la campagne, les oiseaux s'envolent librement et cherchent à s'abriter, à se nourrir, à se réchauffer quand la saison se refroidit.

Ils sont le symbole de l'être libre, de la communauté du ciel, à la fois fragile, porteur de bagues ou de maladies, chanteurs ou chieurs, mendiants des miettes de pain ou farouches voleurs.
En ville, les oiseaux roucoulent sous les toits et se serrent entre eux.

Les oiseaux sont libres, mais emprisonnés de leur sort. Chaque être l'est.
Certains humains s'interdisent de leur donner de la nourriture, pour des raisons absurdes : par peur de partager, par jalousie de voir ces êtres libres s'envoler, occuper une place qui ne leur appartiennent pas. Nous ne nous rendons pas compte de la richesse de notre blé, et nous jetons les aliments de la terre en les enfermant dans du plastique.
Ne devrions-nous pas rendre nous même, justice à la terre et lui rendre ses fruits ?

Les frères travaillant dans le jardin ont commencé à créer, dans un petit pot de plante, une terre organique, fertile et humide en récupérant les résidus alimentaires destinés à être " jetés " ou plutôt destiné à être de retour dans la terre. En les décomposant, coupant en petit dés et enfuis dans le pot de terre mélangé tous les jours pour aérer le fond et permettre à l'oxygène de s'y adhérer. Ce petit espace vivant, ils l'entretenaient tous les jours. Car sinon, l'écosystème risquait de macérer et de pourrir.
Il n'y a rien de dégoûtant à tout cela. Le cycle de la vie est un système qui transforme la matière, en microcosme et macrocosme.
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.


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Chapitre 3 : Lumière.

C'était une saison hivernale qui semblait durer éternellement. Tout semblait s'être cristallisé dans la glace.
L'humidité de la forêt élevait des nuages denses de brume violette qui caressait les nuages. Tôt dès les premières manifestations des rayons de lumière, le ciel était éclatant, clair, la lueur perçant les nuées de brouillard. Le matin était très précieux, car le soleil, la source de lumière la plus importante, se montrait très tôt.
Éclairant les ateliers, les salons, les chambres des abeilles encore endormies et des papillons de nuits, il éveillait les esprits. Permettait aux plantes de se réchauffer et aux âmes de trouver leur chemin.
La nuit, elle, était froide presque muette. Le vent glacial s'immiscait entre les creux des fenêtres, sous les portes, entre nos cols jusqu'à nous glacer le sang.

À l'extérieur régnait le calme des soirs fatigués de la saison froide. Des renards flânaient dans les jardins dans l'espoir de trouver à manger. Les araignées se figeaient près des portes dans l'espérance de pouvoir entrer se réfugier dans les maisons chauffées.
Le déclin du jour se mourrait dans l'obscurité.

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« Je planterai un pommier et il sera si immense pour que plus personne dans la maison n'aura faim. »

• Magpie




[Chapitre M. : Collecter les souvenirs.]

Mon prénom est M. Mais par habitude curieuse, on m'appelle Magpie. En réference à l'oiseau Pie. Mes frères me nomment par ce surnom à cause peut-être de la grande quantité d'objets que j'apprécie ramasser lors de mon parcours d'existence.
On dit de ce type de personne qu'elles sont atteintes de syllogomanie. Définition : du grec syllogos signifie « réunion » et mania « folie » ; signifie d'une personne qui accumule des objets. Ou matérialiste. Maximaliste. Tous ces synonymes soulignent une habitude de ma vie.

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Un chat docile passe devant la fenêtre et s'arrête en fixant les points de lumières qui éclairent cet espace. Un grand bureau aux murs hauts, construction boisée où s'empile un château d'objets de toutes sortes, des boîtes, caisses à vins, pinces en métal, papiers, horloges, clés, portes-clés, chaînes, valise anciennes... Du sol au plafond, une structure maintient cette éminence de bibelots...
Une bougie était posée sur la table, vacillante au rythme irrégulier du souffle errant dans la pièce. Le reflet de la flamme vacillait dans le métal d'une paire de ciseaux posée sur la commode, ainsi que les multiples yeux des objets placés dans chaque coin de la chambre qui observaient la scène dans le silence. Le stylo glissait sur la feuille ; l'inspiration : pensées interceptées ; expiration : transmission d'idées.
Il s'agissait de communiquer les informations, des pensées, et même des émotions, peut-être. Écrire était un moyen de poser un poids qui maintient sur Terre une existence matérielle et physique, un lien indélébile sensible à la flamme, à l'ardeur qui sommeille dans l'être conscient.

Dans le calme de la pièce, pendaient aux murs des colliers, des chaînes de coeurs, plantes grimpantes, des guirlandes de branches, fils à coudre, dentelles,... Dans les fibres de ses matériaux tissus vivent une petite colonie d'insectes discrets, timides qui se nourrissent par-ci par-là de choses laissés par la nature de leur hôte. Ils vivaient en harmonie avec le lieu, traversaient de longs chemins de toiles, de meubles en meubles, découvrant de nouvelles terres, d'immenses figures, de massives vitrines de verres et des montagnes de boîtes empilées, la bibliothèque gigantesque de livres anciens et de poussière.

Dans les livres, se trouvent un monde écrit par l'univers d'une entité bien réelle et vivante. L'art de déposer sa trace sur la Terre prouve l'existence d'un être. Chaque traces est une preuve de la vie. Que ce soit des cicatrices, des créations, des parchemins,... L'humain est inévitablement physique et présent, la poussière qu'il soulève à chaque pas provoque un déplacement, une interversion des éléments. Les lettres, les mots ont la capacités d'être compris grâce au code commun de la linguistique. Le sens des mots, appelé sémantique, est un langage assimilé par notre cerveau et fonctionne lorsqu'il est communiqué par nos pairs.
Les livres et lettres sont d'excellents témoignage du temps et des vérités sur les humains qui expriment leur esprit intérieur.
L'importance des archives est le lien à la mémoire, aux souvenirs du passé. Chaque être qui vit, passent à travers différents états d'esprits qui sont stockés dans leurs mémoires internes. Parfois des moments sont partagés avec des confrères et évoquent des souvenirs communs. Nous considérons cela précieux, car la mémoire, avec le vieillissement des cellules et le disfonctionnement du corps, est fragile et éphémère.
C'est peut-être pour cela que pour ne pas oublier, certains notent leurs souvenirs.

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« Les meilleures et les plus belles choses doivent être ressenties avec le coeur.»

• Rouge-Gorge





[Chapitre R. : Notre cher petit frère R.]

"Notre cher petit frère est souffrant.
Il souffre d'un mal que nul ne peut guérir. D'après nos observations, il semblerait que sa douleur vient de son propre être. Un mal fonctionnement, un refus total de s'ouvrir à nous, sa famille. Il fait des fugues, et a une tendance à l'auto-destruction. Il ne communique pas, et s'enfuit lorsqu'on s'approche de lui. Il vit dans son monde. Rejette toute forme de sympathie familiale. Il semble beaucoup souffrir, et ne semble pas vouloir en sortir.
Il est en général commun, qu'en grandissant, les jeunes adultes passent par une crise d'adolescence et se sentant oppressés, tendent vers leur propre émancipation et liberté. Notre petit frère, R, le plus petit, semble se sentir incompris et s'engouffre dans sa propre souffrance. Il ne réalise pas que les limites sont celles de son énergie vitale et des morales établies par la société. Son engouement pour l'immoralité et les passions sont poussées à l'extrême. Il a tendance à se mettre en danger, et a s'attirer des problèmes. Nous ne le voyons pas souvent car il part souvent de la maison pour la ville, la vie active de la métropole apparemment lui "correspondrait le mieux", mais les lettres de l'autorité publique et les factures de frais médicaux suites à des blessures volontaires et graves nous inquiètent.

Nous nous inquiétons pour notre frère, il est le plus jeune d'entre nous. Nous souhaitons le retrouver."


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Des draps se froissent avec l'impatience, dans un quartier animé de la capitale, dans un immeuble à appartements on entendait le clinquant d'une ceinture et des corps qui s'agitent. Dans la nuit, les chats noirs sont de sorties, ils se battent, déchirent les poubelles, marquent leur territoire. C'est ça la ville. Des crasses entassées les unes sur les autres, des odeurs d'égouts et de cendres, une surabondance d'alcool pour oublier l'échec que sont nos vies. Mais c'est en ville que les contacts se créent, que la drogue tourne, que l'argent passe de poche en poche. Partout où tu iras, tu ne seras qu'un numéro, un pion lancé dans un immense jeu d'échecs. Tu ne fais pas le choix de ta vie, mais tu peux décider de mener la vie que tu souhaites pour ne pas finir trop misérable, ou justement séduire le mal pour qu'il vienne te chercher.
"Baisse la tête."
La ceinture m'entoure la gorge, il tire.
Parfois il faut se forcer et faire des efforts pour des choses qu'on n'aime pas. Parfois il faut prendre sur soi et s'abandonner pour gagner sa survie, son argent.
L'argent, c'est ce qui corrompt l'honnêteté. On devient tous des voleurs, des êtres manipulés par ce qu'on pense pouvoir s'offrir avec cet argent. Notre idéal devient ce qu'on nous fourre dans la tête avec ces médias, ces publicités, ces conneries que les géants qui pensent arranger nos vies nous font avaler. La canette à usage unique devient un cendrier et celui-ci tombe par terre d'un coup sec dans le pied de la table. Les cendres s'étalent sur le tapis du salon. Ma tête touche le sol.
Putain.
La vie, elle est donnée. Mais c'est toi qui doit la prendre.
L'effort de se lever, de pas se laisser crever et de lutter pour ta vie, y a personne d'autres qui le fera. Ta place elle est là où tu l'aura misée. La position dans laquelle tu te trouves, est l'exact reflet de ce dans quoi tu t'es foutu. Je ferme les yeux. Je me souviens des sentiers sinueux, des cailloux sur le chemins qui me font trébucher. Souvenirs du passé, douloureux, incomfortable. Tout comme l'atmosphère de cette pièce. Odeur de tabac froid.
Sa chaussure sur ma nuque.
Il n'y a pas d'échappatoire, tu dois faire face aux situations. Assumer tes choix, comprendre ton fonctionnement, tes désirs, ton corps. C'est toi qui l'a voulu. Et tu penses faire ça pour ton bien. La vie est pleine de paradoxes, et je n'étais pas considéré comme quelqu'un de totalement sain, ni normal. J'étais conscient de cette différence qui m'éloignait de la norme, et c'est sûrement ce qui causera ma perte.


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[De l'oiseau au phénix]

Quand j'étais plus jeune, j'étais toujours le plus petit de tous. On se moquait de moi à cause de la couleur de mes cheveux. On me laissait toujours seul parce que les autres se moquaient de moi. C'était injuste parce que cet effet provoquait toujours plus de méchancetés, et les enfants étaient juste cruels envers ce qu'ils considéraient communément d'anormal. Mes frères étaient parfois avec moi pour me soutenir, mais je refusais d'être protégé par eux, surtout lorsque le plus grand des frères est parti pour étudier à l'université, le sentiment d'unité familiale s'est lentement dégradée. L'aîné au dessus de moi n'a jamais eu de mal à se faire des amis, O. est extraverti, brillant, efficace. Il est inconsciemment celui que j'aspire être, mais que je n'atteindrai jamais. Certains dons sont offerts par la grâce naturelle, la chance sourit à ceux qui sont bénis par le ciel. Je n'ai jamais eu cette chance, ni été très doué pour l'apprentissage théorique, j'aimais l'art, l'abstraction et quand mes profs étaient absents.
Lorsque je me suis retrouvé seul la dernière année de mon cursus scolaire, je traînais près de la gare, sous le pont des graffitis, là où les punks et les camés squattent. C'est là que j'ai rencontré la personne qui m'a initié à la vie active.

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Ruby.
C'est le nom que j'ai choisi. Un nom d'emprunt, de scène, de service. Par le passé, lorsque je me présentais à un client différent, je n'ai jamais eu le même nom. Red, Rouge, Robin, Rex, Remu, Rei. À chaque visage, un nom différent. J'ai appris à jouer un rôle, à perfectionner mon identité. Ceci peut être un vice, autour duquel je danse en équilibre. Mais j'ai le contrôle sur qui je suis. Et c'est la seule chose qui m'appartient. Mon identité.
Je suis la personne que j'ai décidé d'être. Celui que j'étais avant, mon passé, je l'ai tué. Pour renaître.

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Des cendres sur le sol. Un rayon lumineux éclaire la pièce. La poussière valsant dans le calme. Un coup d'oeil par la fenêtre, le jour se lève.
R. ouvra les yeux et leva la tête vers le ciel, prenant la peine de s'extraire de la prise de son partenaire, affalé sur un canapé, nu. Il se leva, le coeur battant, discrètement il faucha ses vêtements, ses affaires et s'enferma dans la salle de bain. Il alluma son téléphone et 3 notifications s'affichèrent.

Un message de son frère M : Où es-tu ?
Un message de son frère C : N'oublie pas ton rdv chez l'assistante sociale.
Un message de son frère O : frérot tu sais où elle est la ps2 ?

Il cligna des yeux, et éteignit son portable. Le déposa sur le bord de l'évier, se lava les mains, enfila ses vêtements et sorti de l'appartement à l'aspect douteux.
Dehors, en bas de l'immeuble, des enfants jouaient. Ils chantaient des chansons qui restaient en tête, des comptines qu'on apprenait quand on était petits. Il fouilla la poche de son pantalon, sorti un paquet de clopes écrasés mais ne trouva pas son briquet.
"Fais chier."
La clope à la bouche, il traversa au feu rouge, les yeux fermement clos. Comme à son habitude, il souhaitait très secrètement se faire happé par un camion, les mains dans les poches, la respiration calme. Frappe-moi en plein fouet. Il marchait droit.
Calme. Respire.
Le bus s'arrêta. Pas de chance. Il continua sa route et une fois la tête prise dans la foule, les regards se tournèrent vers son imposant gabarit, son naturel excentrisme, les cheveux flamboyants à l'odeur de tabac froid, de transpiration, de honte.
La ville est bruyante les matins de temps ensoleillés. Les humains normaux font leurs courses, s'occupent à se distraire, ils entrent dans des magasins, s'achètent des produits pour au final se retrouver malheureux et finissent par s'en vouloir. Ce n'est même pas de leur faute. Ils lèchent les vitrines de choses dont ils n'auront jamais réellement besoin, car leurs armoires dégueulent de fringues inutiles de qualité médiocre, fabriqué par des humains exploités en usine.
Ils s'achètent de l'inutile et prétendent faire partie d'une classe sociale. Ils ne font même pas exprès. Ils parlent fort, et parlent trop, se vantent ou se plaignent de leur vie sans prendre le temps d'écouter l'autre. Ils ne font même pas exprès.
La société les a conditionné comme ça. Nous vivons dans cette ère où ce qui nous entoure nous semble absolument normal et cela demanderait trop d'efforts de changer les choses.
Nous sommes victimes de notre propre sort. Mais nous sommes faibles et avons peur de changer. Alors nous trouvons ça plus facile de s'enfermer dans notre illusion, qui devient accidentellement notre réalité. Beaucoup de monde sont coincés entre cette fausse réalité, et entretiennent leur petite fiction du monde sans se soucier du réel problème. Nous sommes bien plus nombreux à être totalement perdus dans ce monde infernal.
Mais moi, je ne me perds pas. Car je n'ai aucune route à suivre, parce que le chemin que j'emprunte, je le poursuis.
Et je suis conscient que mon coeur pourrait se faire arracher ou éclater sur le goudron sale d'une ville en ébullition par accident, qui pourrait simplement arriver. Un total hasard. Perdre la vie en cours de route.


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« Vivre, c'est le risque à prendre. »

+ bonus nsfw !

• Crow




[Chapitre C. : Tomber dans la vie.]

Tout au long de sa vie, C a cherché à agir de manière efficace, pragmatique, pour protéger ses frères.

Pendant son enfance, il a su trouver sa voie, parmis les confrontations face à la réalité, l'apprentissage de ses émotions, et le développement de la vigueur caractérielle à l'image de la société.
Par un enchaînement de suites logiques, les circonstances de sa vie l'ont amené à avoir des complexes, des doutes, des certitudes et incertitudes.
En grandissant, il a rencontré de nombreux obstacles et passages sur son chemin : sous la pluie, la lourdeur de l'eau prise dans les fibres de ses vêtements était attirée par la gravité et pesait sur ses épaules, mais avec de la chaleur et de la lumière, l'eau finit par s'évaporer et monter dans l'atmosphère, jusqu'au ciel.
Cette métaphore lui permis de comprendre mieux le raisonnement cohérent de la vie.
Dans la vie sociale active, il a compris qu'il fallait faire le pas vers l'autre. Cela peut sembler effrayant de se jeter dans le vide de l'inconnu, mais la simple action de se mouvoir dans le monde, permet aux particules de bouger, de venir à l'encontre de notre rythme, de confronter la réalité.

C. ne saura jamais avec certitude l'origine de ses sentiments et relations avec autrui, il ignorait si ses ressentis sont le résultat de son passé, de la bienveillance ou de la haine du passé, ou de la conformité conditionnée par les rapports de forces extérieurs.
Il est l'aîné d'une famille de quatres frères. Le droit chemin consiste à trouver la lumière, et permettre aux autres de les guider. Éclore avant tous les autres oeufs du nid, et être seul à battre des ailes pour s'envoler...
Se laisser la chance de tomber dans la vie.


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« Tu sembles toujours réfléchir
Par ce qui t'anime et te déprime. »