Knives & Scars

[Chapter 8 : Choix]

Arrivé à la gare, il était minuit passé.
La gare centrale était moins peuplée que la journée, et seuls erraient les sans abris qui tentaient de se réchauffer, ou les jeunes fêtards qui attendaient des informations.
Parmis ces gens, un garçon se tenait à l'écart de tous. Débraillé et habillé sans conséquences de la saison hivernale et du froid intolérable de l'hiver.
C'était Kuroge.
Il l'attendait.
Lorsqu'il l'aperçu, il se redressa du mur dont il était adossé et accueilla à bras ouverts la petite silhouette au pull noir. Une étreinte chaleureuse réconforta les deux corps et âmes torturés par le froid.

Lorsqu'ils sont arrivés à l'appartement, Kuroge chercha les clefs dans sa poche, le tintement métallique des nombreuses clés de son trousseau résonnait dans le couloir extérieur de son studio.
Il habitait à l'avant dernier étage d'un immeuble à l'aspect sinistre d'aides sociales du quartier près des quais, le vent soufflait fort dans sa rue dû aux mouvements des fleuves. Son appartement n'était pas très rangés, plutôt à son image, les poubelles pleines de cannettes, des cendriers posés sur chaque meuble, une table basse avec pas un seul centimètre de rangé sur laquelle était disposé des pax vides, une balance, des bocaux, des mouchoirs, des bouteilles vides, des plats commandés, un couteau, des feuilles, une boîte de chocolat, des emballages de tabac à rouler,...
Les fenêtres étaient floues dues à la condensation ou à la fumée de l'environnement. Une odeur de tabac froid flottait dans l'atmosphère.

"- Désolé si c'est le bordel. J'ai pas trop l'habitude d'accueillir des gens chez moi."
Il poussa d'un coup de pied la pile de vêtements sales et empoigna les poubelles qu'il mit dehors.

Son appartement était composé de trois pièces, le salon avec l'entrée et la cuisine sur la droite, la salle de bain et les toilettes à l'extrémité gauche, et la chambre. Par curiosité, Shirotan se baladait dans les pièces, observant les habitudes de vie extravagantes et insoucieuses de Kuroge, il passa sa tête dans la chambre. Une pièce plutôt grande, avec un lit double, une couverture rouge, un bureau avec une installation plutôt propre d'un ordinateur, webcam, notes, et cendrier. Un fauteuil et une autre pile de vêtements remplissait un coin de sa chambre. Il avait peu de meubles, ou les seuls meubles qu'il possédait étaient de plutôt petite taille comparé à sa grande taille estimée.
Une table de chevet en bois sombre était placée près du lit avec des comprimés en capsules blancs, des mouchoirs froissés et une bouteille de bière Asahi. Une bougie était plantée dedans laissant la cire tomber le long de la bouteille.

"- Tu veux boire quelque chose ?"
Il ouvra le frigo et Shiro aperçut qu'il n'y avait que de la bière.



"- Un verre d'eau, ça ira."

"- Une bière, ça ira."



[Je n'aurais jamais cru que cela se finirait comme ça.]




Chaque être humain a besoin de se sentir compris pour ne pas dérailler.
Mais chaque être n'a pas la chance de saisir l'opportunité à temps pour s'en sortir.
Certaines personnes sont profondément enfouies dans leurs schémas de pensées, de fonctionnement. Chaque procédé prend du temps. Il faut se montrer patient et ne pas abandonner lorsque ça se complexifie. Il existe des solutions à chaque problème, et rien de tout cela n'est facile, ni évident.

Kuroge portait constamment ses bandages aux bras. C'était pour lui comme un confort, une protection. Il ne se cachait pas forcément et ne niait pas ses blessures. Il disait que ces cicatrices avaient tendances à refroidir les prédateurs et que ça le protégeait. Il pouvait vivre avec, et il disait souvent qu'il ne voulait pas mourir sans cicatrices, et que le corps raconte des histoires que seuls les types de la morgue pouvaient déchiffrer une dernière fois. De ce fait il s'était tatoué ses films préférés sur la jambe droite et ses groupes de musiques favoris sur la gauche. Se projeter après la mort, c'est quelque chose que seuls ceux qui vivent à la vitesse supérieure font réellement. Écrire un testament, choisir son cercueil, choisir sa propre mort. Il faut un certain courage et pouvoir décisif pour franchir ce pas. L'instabilité émotionnelle d'un être vivant passe à travers toute son histoire vécue, une mauvaise santé, un mauvais accident, un mauvais coup peut être fatal à un corps fragile. La mort touche tous les êtres vivants et le taux de survie des humains est égal à zéro.
Nous sommes certains d'y passer.

Je n'aurais jamais cru que cela se finirait comme ça.

[Chapter 8 : Choix]

Arrivé à la gare, il était minuit passé.
La gare centrale était moins peuplée que la journée, et seuls erraient les sans abris qui tentaient de se réchauffer, ou les jeunes fêtards qui attendaient des informations.
Parmis ces gens, un garçon se tenait à l'écart de tous. Débraillé et habillé sans conséquences de la saison hivernale et du froid intolérable de l'hiver.
C'était Kuroge.
Il l'attendait.
Lorsqu'il l'aperçu, il se redressa du mur dont il était adossé et accueilla à bras ouverts la petite silhouette au pull noir. Une étreinte chaleureuse réconforta les deux corps et âmes torturés par le froid.

Lorsqu'ils sont arrivés à l'appartement, Kuroge chercha les clefs dans sa poche, le tintement métallique des nombreuses clés de son trousseau résonnait dans le couloir extérieur de son studio.
Il habitait à l'avant dernier étage d'un immeuble à l'aspect sinistre d'aides sociales du quartier près des quais, le vent soufflait fort dans sa rue dû aux mouvements des fleuves. Son appartement n'était pas très rangés, plutôt à son image, les poubelles pleines de cannettes, des cendriers posés sur chaque meuble, une table basse avec pas un seul centimètre de rangé sur laquelle était disposé des pax vides, une balance, des bocaux, des mouchoirs, des bouteilles vides, des plats commandés, un couteau, des feuilles, une boîte de chocolat, des emballages de tabac à rouler,...
Les fenêtres étaient floues dues à la condensation ou à la fumée de l'environnement. Une odeur de tabac froid flottait dans l'atmosphère.

"- Désolé si c'est le bordel. J'ai pas trop l'habitude d'accueillir des gens chez moi."
Il poussa d'un coup de pied la pile de vêtements sales et empoigna les poubelles qu'il mit dehors.

Son appartement était composé de trois pièces, le salon avec l'entrée et la cuisine sur la droite, la salle de bain et les toilettes à l'extrémité gauche, et la chambre. Par curiosité, Shirotan se baladait dans les pièces, observant les habitudes de vie extravagantes et insoucieuses de Kuroge, il passa sa tête dans la chambre. Une pièce plutôt grande, avec un lit double, une couverture rouge, un bureau avec une installation plutôt propre d'un ordinateur, webcam, notes, et cendrier. Un fauteuil et une autre pile de vêtements remplissait un coin de sa chambre. Il avait peu de meubles, ou les seuls meubles qu'il possédait étaient de plutôt petite taille comparé à sa grande taille estimée.
Une table de chevet en bois sombre était placée près du lit avec des comprimés en capsules blancs, des mouchoirs froissés et une bouteille de bière Asahi. Une bougie était plantée dedans laissant la cire tomber le long de la bouteille.

"- Tu veux boire quelque chose ?"
Il ouvra le frigo et Shirotan aperçut qu'il n'y avait que de la bière.






"- Un verre d'eau, ça ira."

"- Une bière, ça ira."



[Je n'aurais jamais cru que cela se finirait comme ça]


Chaque être humain a besoin de se sentir compris pour ne pas dérailler.
Mais chaque être n'a pas la chance de saisir l'opportunité à temps pour s'en sortir.
Certaines personnes sont profondément enfouies dans leurs schémas de pensées, de fonctionnement. Chaque procédé prend du temps. Il faut se montrer patient et ne pas abandonner lorsque ça se complexifie. Il existe des solutions à chaque problème, et rien de tout cela n'est facile, ni évident.

Kuroge portait constamment ses bandages aux bras. C'était pour lui comme un confort, une protection. Il ne se cachait pas forcément et ne niait pas ses blessures. Il disait que ces cicatrices avaient tendances à refroidir les prédateurs et que ça le protégeait. Il pouvait vivre avec, et il disait souvent qu'il ne voulait pas mourir sans cicatrices, et que le corps raconte des histoires que seuls les types de la morgue pouvaient déchiffrer une dernière fois. De ce fait il s'était tatoué ses films préférés sur la jambe droite et ses groupes de musiques favoris sur la gauche.
Se projeter après la mort, c'est quelque chose que seuls ceux qui vivent à la vitesse supérieure font réellement. Écrire un testament, choisir son cercueil, choisir sa propre mort. Il faut un certain courage et pouvoir décisif pour franchir ce pas.
L'instabilité émotionnelle d'un être vivant passe à travers toute son histoire vécue, une mauvaise santé, un mauvais accident, un mauvais coup peut être fatal à un corps fragile.
La mort touche tous les êtres vivants et le taux de survie des humains est égal à zéro.
Nous sommes certains d'y passer.

Je n'aurais jamais cru que cela se finirait comme ça.